Et si la concertation n'était pas un "volet" ?
A force de tout traiter par “volet”, on se ferme toutes les portes
L’image du volet, tel un élément parmi d’autres de la liste des achats à ne pas oublier, que l’on écrit rapidement sur une petite feuille avant de sortir, renvoie à un classement des “questions à traiter” et appartient à ces énoncés des appels d’offre, qui, dans leur banalité d’usage méritent que l’on s’attache un peu à la trop grande évidence de leur signification partagée.
Que masque cette formule toute faite, répétée à l’envi, supposant des attentes identiques en tout point du territoire ?
Derrière ce qui est écrit – “le volet concertation” – il y a la béance d’un non-dit, voire de plusieurs non-dits.
Soulever les pans des non-dits
Il y a peut-être même une gêne, publique, politique, qu’expliquerait cet enfermement dans un “volet”. C’est ce que je vais tenter d’expliciter dans cet article. Il y en aura peut-être plusieurs d’ailleurs sur cet objet.
Car le jeu patient et passionnant d’essayer de mieux expliquer, dévoiler, de tout simplement décrire pour quoi, ce qui, “tombant sous le sens”, finit par recouvrir, par revêtir pour chacun des sens différents, contraires parfois -l’entendu que l’on n’écoute plus, car on n’en discute plus, on n’en dispute plus – soit l’exact contraire d’un langage commun.
Affronter le débat
C’est aussi l’objectif de cet espace que de raviver le débat. Non pas seulement pour parler, occuper le temps et l’espace, mais dans l’objectif second, une fois ce travail d’explorations des questions et de formulation d’hypothèses interprétatives d’occlusions progressives opérées par la négligence, ou la croyance excessive en la permanence des formulations, de proposer de fabriquer autre chose, de rouvrir non seulement le volet mais plus utilement la fenêtre, voire la maison toute entière.
Mais ne brûlons pas le étapes, et restons pour l’instant dans les rets d’obscurité, si l’on peut dire, dudit “volet”.
