Modèle économique : de l’auto-commande à la commande
D’où viennent les questions ?
Comment adviennent les questions à un “acheteur public” ? Telle est la manière dont je suis partie pour répondre à cette demande de questionnaire du groupe “sourcing” de l’ACAD. C’est l’objet, tant le sujet est d’importance et permet d’aborder ce qu’il en est d’un état de la commande publique. A cette première interrogation générique, j’aurais envie d’en ajouter une deuxième qui, d’emblée s’autorise à pointer “là où cela fait mal” : L’acheteur public achète t-il des questions (bonnes, utiles) ou des réponses (formatés, toutes faites ) ?
Préciser comment adviennent les questions supposent de dire mieux : d’où, c’est à dire sur quels objets, quels thèmes ? De qui, de quels sujets, type(s) d’acteur ? En quelle occasion ?
Que deviennent les questions ?
C’est la deuxième attente pour mieux comprendre leur “traitement” – ou “sous-traitement”, notamment par le lancement d’une commandes de prestation d’ingénierie externe par le biais d’une prestation. Quels échanges et/ou quelles décisions, politiques, techniques, les deux, précèdent le traitement des questions ? Sur quel “travail” de maitrise d’ouvrage la formulation, et la délimitation des questions des questions s’appuie le cahier des charges ? Le ditinction entre un besoin d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) ou de maîtrise d’oeuvre (MOE) apparait-elle ? De même, les références aux “formats” de prestation : conseil, expertise, étude, projet d’aménagement, programmation, coproductions, expérimentations etc. entre t-elle en jeu ?
Et le terrain, dans tout cela ?
A quels rapports au “terrain” – entendu au deux sens d’espaces physiques et d’espace public du citoyen, de la population, des habitants -renvoient la question soulevée ? (on doit ici prendre des exemples avec l’interlocuteur d’où la proposition d’une petite typologie des “déclencheurs” de commande ) ? S’agit-il de réactions (ou de réactivité, il faudra revenir d’ailleurs sur ce terme très en vogue et ce qu’il cache de refuge exclusif dans le “réactivisme”, autrement appelée la demande-réponse “presse-bouton”) à des interpellations ? S’agit-il d’auto-anticipation et sur la base de quelle analyse ?
Comment et par quels canaux, circuits, le maitre d’ouvrage en puissance sait-il, se tient-il au courant, à disposition/disponibilité de ce qui se passe ? Quelles critiques peut-il porter sur les modalités de déclenchement de l’action ? Quels éléments semblent manquer ou obstruer les voies (et voix) de transformation ?