le cinéma comme la ville sont également fascinants par ce qu’ils fabriquent de trames de correspondance. Chaque film, chaque plan, chaque pas, chaque rue existent par le jeu qu’ils entretiennent avec d’autres films, plans, pas, rues, regardés, parcourus, vécus, rêvés.
Je cherchais dans ma mémoire en vain dans quel film, Godard avait semé cette pépite des correspondances entre Duras, Beethoven et lui.
Je le retrouve enfin, au moment où je découvre Il dialogo di Roma de Duras, œuvre de commande (comme la musique, durant des siècles) de la RAI, en 1982.
C’est dans Sauve qui peut (la vie).
Mon émotion est à son comble des résonances intimes de cet essentiel tryptique des XXIX, XXX et XXXIèmes Variations Diabelli qui illuminent les jours.
La XIVème variation – celle d‘India Song et de Sauve qui peut (la vie) – est, forcément, présente aussi dans Il dialogo di Roma.
On peut regarder ce film sur YouTube, par exemple : Il dialogo di Roma
Sur Sauve qui peut (la vie), je conseille d’écouter la très belle introduction qu’y consacre Pascale Ferran pour la Cinetek..Quelques formules, mot-valise, à triple-fond de JLG :
Le paysage comme une image. Savoir n’a aucun intérêt. Voir a de l’intérêt..
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